« Darkness Falls '
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  GalerieGalerie  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Partagez|

La nuit kirghize

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
    Officier en second de la cellule USS de Darkness Falls

Benjamin MornantQuoi!!!
Darkness Falls est hanté par

Benjamin Mornant

▐ Mess'ges. :
109

{ & You'
▐ $ [Vos points]:
La nuit kirghize Left_bar_bleue20/20La nuit kirghize Empty_bar_bleue  (20/20)
▐ Ego-Centré:

La nuit kirghize _
MessageSujet: La nuit kirghize La nuit kirghize Icon_minitimeDim 4 Juil - 11:18

La nuit kirghize
Och, Kirghizstan – 25 avril 2005

Base aérienne soviétique désaffectée, Banlieue Est - 08 : 16 PM.

Le temps était lourd et les nuages noirs s’amoncelaient, annonçant les orages printaniers qui s’abattraient prochainement sur la Capitale du Sud, comme on appelait habituellement ici la ville d’Och… Loin, très loin au-dessus des vestiges de la clôture grillagée et rongée par la rouille qui bordait le tarmac, se découpaient les arêtes de la montagne Suleiman Too, ou trône de Salomon. Les ultimes rayons du soleil qui parvenaient, en ce début de soirée, à percer le manteau nuageux donnaient aux derniers névés du massif une douce teinte rosâtre. Une voix féminine arracha l’USS de sa contemplation silencieuse, celui-ci se redressant de la rambarde sur laquelle il était accoudé pour faire face à la nouvelle venue.

"Benjamin ? Le dernier ne devrait pas tarder…
- Je profitais tranquillement du paysage, professeur. Et j’espérais l’apprécier quelques secondes de plus seul", il insista sur le mot, "avant de m’occuper de réceptionner votre dernier colis.
- Magnifique n’est-ce pas ? Plus agréable que Rockfort Island en tout cas..." ajouta la brune avec un sourire en s’accoudant à ses côtés, feignant de ne pas avoir relevé l'attaque. "L’humanité a toujours choisi ce genre d’endroit idyllique pour laisser s’exprimer sa soif de sang…
-Vous en plaindriez-vous, professeur ?"

La coupa froidement Raven, non sans un indéfinissable sourire en coin, avant de relever la visière de sa casquette noire, sur laquelle ricanait le crâne argentée de l’USS sur fond du célèbre parapluie. Si le docteur Levy était une femme aussi belle que polie, le jeune homme se sentait mal à l’aise en sa compagnie même s’il faisait en sorte que le glacial mépris affiché à l’égard de celle-ci n’en laisse rien transparaître. Un bruit mécanique accompagné d’exclamations en russe signalaient l’arrivée du dernier spécimen, aussi le paramilitaire délaissa la scientifique pour rejoindre la zone de l’enclos… Perdu sur le tarmac, entre les bâtiments administratifs délabrés et les épaves de Mig cannibalisées, se dressait le camp de base de la Corp’, composé d’une douzaine de tentes à air sec blanches, marquées du sigle d’Umbrella. Au centre, éclairée par quatre gigantesques projecteurs et surmontée d’une passerelle circulaire protégée par une haute clôture électrifiée, trônait une large enceinte bétonnée fraîchement bâtie.

"Faites attention ! Faites attention !"

Un contremaitre américain à la large bedaine, vêtu d’un jean et d’une chemise canadienne aux manches retroussées, et coiffé d’un casque de chantier faisait signe à une poignée d’hommes vêtus de bleus de travail, sans doute des employés d’une branche locale d’Umbrella, de reculer. Au détour d’un bâtiment, dans l’ombre d’un lourd avion cargo Antonov AN-124, venait d’apparaître un chariot-élévateur qui, lentement, convoyait un large caisson métallique en direction de l’enclos. Natalya était déjà présente sur place et traduisait en russe les beuglements du gras-double aux travailleurs locaux, ces derniers finissant par se placer aux abords immédiats de la porte blindée de l’enceinte. Les doigts crispés sur les fusils à décharges électriques et les mines anxieuses trahissaient le fait que ces derniers avaient probablement assisté aux transferts précédents… Jusqu’ici cependant, tout s’était parfaitement déroulé, hormis quelques frayeurs passagères pour ces pauvres hères.

"Te voilà enfin ! J’ai cru que je devrais m’en occuper seule…
- Levy m’a un peu tenu la jambe. Cette fichue femme a toujours le don de me regarder comme un bout de barbaque…" répondit Benjamin tout en contrôlant qu’une cartouche était bien engagée dans la chambre de son HK MP5. Natalya lui adressa un clin d’œil tout en faisant de même :
"Oui, c’était un peu pareil jusqu’à il y a trois mois, à Paris…
- Qu’est-ce qu’il s’y est passé ?" demanda l’USS à sa coéquipière. Le sourire de l’Ukrainienne s’élargit :
"Je lui ai envoyé mon poing dans la figure… Elle a le don de m’éviter désormais !"

La nuit kirghize Bannpnj8sd9
Revenir en haut Aller en bas
Invité
AnonymousQuoi!!!
Darkness Falls est hanté par

Invité


La nuit kirghize _
MessageSujet: Re: La nuit kirghize La nuit kirghize Icon_minitimeMer 21 Juil - 13:22

Hj : Vraiment désolée pour ce retard abominable, mais je n'ai jamais été seule une minute, ces derniers temps.

Ses doigts fins relevèrent ses cheveux blonds sur sa tête pour rapidement les nouer en un fragile chignon, d'où quelques mèches s'échappèrent pour venir encadrer son visage, puis elle attrapa de fausses lunettes – sans verres correcteurs ; nul besoin, sa vue était incroyablement parfaite – qu’elle posa avec délicatesse sur l’arête de son nez droit. Elle ajouta la touche finale à sa panoplie de scientifique : un badge aux couleurs d’Umbrella, qui indiquait au premier coup d’œil curieux le faux nom qu’on lui avait attribué pour cette mission, qu’elle accrocha au revers de la poche gauche de sa blouse immaculée qui dissimulait un tailleur à jupe courte, à la coupe parfaite. Si un sceptique quelconque venait à douter de son rôle sur cette ancienne base militaire soviétique abandonnée – il ne fallait jamais négliger la paranoïa affirmée qui semblait toucher toutes les personnes qui bossaient au service du Parapluie - ses doutes se dissiperaient aussitôt. Les experts en informatique de l' Organisation avaient pu, sans le moindre mal, ajouter le nom de Samantha Baxter aux bases de données, déjà très fournies, d’Umbrella. La jeune femme avait tenu à conserver ses propres initiales pour ce nom d’emprunt, un clin d’œil qu’elle se faisait à elle-même.

A l’aéroport de Darkness, Sherry Birkin s’était d’ores et déjà mêlée à un groupe de scientifiques qui, depuis, n’avait de cesse de la dévisager de la tête aux pieds sans la moindre discrétion. Le fait qu’elle soit la seule femme à participer à ce « séjour culturel » y était certainement pour beaucoup dans leur attitude typiquement masculine et elle décida d’ignorer leur regard insistant. L’un d’entre eux lui avait fait remarquer qu’il ne l’avait encore jamais vu auparavant dans les locaux souterrains de la Corp’, mais elle avait froidement répondu qu’elle venait juste d’être mutée, qu’elle avait quitté Chicago pour cette petite ville minable et, comme si cela ne suffisait pas, la première mission qu’on lui confiait ici était de se rendre dans le trou du cul du monde. Le chercheur n’avait pas demandé à en savoir plus et il était parti boire un café à l’un des nombreux distributeurs qui décoraient le hall du grand bâtiment. A leur arrivée, les locaux les surnommaient avec une pointe d’irritation « les Américains » ce qui ici, assurément, était un terme plutôt péjoratif. Ces gens avaient des années de retard ; la guerre froide était terminée depuis bien longtemps, mais ils semblaient conserver pour leurs anciens adversaires une rancœur toute particulière. Mais elle n’allait pas les blâmer pour ce mépris, ce sentiment étant majoritairement réciproque dans le camp Américain.

Sherry secoua la tête pour s’extirper de ses pensées. Elle n’avait plus une minute à perdre désormais. Elle quitta les commodités et s’empressa de regagner son petit groupe de scientifiques qui s’était donné rendez-vous dans un coin de la base aérienne, près d’anciennes pistes de décollage. Lorsqu’elle gagna enfin les lieux, des ouvriers locaux s’afféraient autour d’un caisson métallique de grande taille, alors qu’une jolie blonde traduisait, certainement en Russe, les ordres d’un contremaître à l’allure typiquement américaine. Plusieurs tentes frappées du logo rouge et blanc d’Umbrella – la plus proche étant réservée au groupe de scientifique qu’elle avait infiltré – étaient rassemblées autour d’une gigantesque enceinte de béton, aux hautes clôtures électrifiées. Sherry avait été envoyée sur place afin d’obtenir davantage de renseignements sur la dernière frasque d’Umbrella. Il semblerait que le Parapluie ait donné l’ordre de lâcher sur la population de nouveaux prototypes d’ABO, sur lesquels Sherry devrait remettre à ses supérieurs un rapport détaillé. L'Organisation, dans ce domaine, avait beaucoup de retard à combler vis-à-vis de sa concurrente la plus directe qui, elle, était en pleine expansion, et ce malgré l’incident de Raccoon et leur retard que cela avait engendré.

La jeune femme jeta derechef un coup d’œil à ces énormes caissons qui semblaient effrayer les ouvriers locaux – leurs réactions lui indiquèrent qu’ils ne devaient pas en être à leur premier coup d’essai, et donc que la Corp’ avait déjà volontairement libérer ses spécimens dans la nature. Quel genre de bestiole ferait son apparition cette fois-ci ? Cette nouvelle immondice s’avérait décidemment bien dangereuse, ne serait-ce que par la taille que le caisson laisser présager. Cela lui rappela automatiquement la première scène de Jurassic Park, un des films de prédilection de son enfance, où un employé se faisait déchiqueter par un tyrannosaure en cage. Le jeune homme en blouse à sa droite, plutôt beau gosse, lui lança un sourire timide, auquel, étrangement, elle se surprit à répondre de la même manière. Ce scientifique, Tom, était assis à ses côtés pendant toute la durée du trajet en avion. Ils avaient échangés quelques mots de politesse, puis avaient très vite discuté de tout et de rien. Le courant était bien passé entre les deux jeunes gens, et connaissant sa nature solitaire et son côté taciturne, elle en avait été la première surprise. Mais Sherry allait tourner cette rencontre fortuite en avantage ; peut-être cet inconnu pourrait, par la suite, servir ses desseins. Néanmoins, il était affligeant de constater que cet homme, aussi sympathique soit-il, ne songeait qu’à minauder. Ne se rendait-il pas compte de la gravité de la situation, comparé à la légèreté de son sourire ? Une abomination tout droit sortie des labos d’Umbrella allait mettre un terme définitif à plusieurs vies innocentes. La Corporation et ses employés, quel que soit leur secteur, n’avaient donc aucune pitié pour la vie d’autrui ? Il était vrai qu’Umbrella était réputée pour assassiner sans états d’âme leurs subordonnés qui allaient ou les avaient déjà trahi, mais pouvait-elle ôter sans remords des vies, certes insignifiantes à leurs yeux, qui étaient en dehors de leurs conflits personnels ? Alors oui, bien sûr, il y avait eu Raccoon, mais cet horrible cauchemar n’était pas intentionnel, il résultait d’un « incident » tout aussi déplorable. Sherry était sûre que l'Organisation ne pourrait s’adonner à de telles bassesses et c’est pourquoi elle n’avait aucun scrupule à exécuter les tâches les plus pénibles pour eux. Car les cibles qu’elle pourchassait méritaient le sort qu’elle leur réservait.

La jeune blonde fit mine de s’intéresser aux graphiques que présentaient les écrans d’ordinateur installés sur place, qui rassemblaient toutes les données des ABO tout proches. Le pouls, la tension, la température interne, la fatigue, la vitesse, l’intelligence, la force musculaire et bien d’autres informations de ce genre qu’il serait utile de collecter lors des combats. C’est alors qu’un homme apparut dans son champ de vision. Il s’approcha de la traductrice blonde, certainement une Russe elle-même, pour échanger quelques mots. C'était une scène des plus banales, mais un détail retint néanmoins toute son attention: le sigle bien distinctif qui ornait la casquette du nouveau venu. Les USS... Ainsi, c'était donc vrai. Umbrella n'avait pas tardé pour recomposer leur unité d'élite autrefois dissoute dans la violence et dans le sang. Avec consternation, la jeune femme se rendit compte qu'elle allait devoir faire également face à ses vieux démons intérieurs, ce qui n'était pas vraiment pour la réjouir.


Hj : désolée, beaucoup de bla bla, mais j'essayais de mettre le contexte bien en place.


Dernière édition par Sherry Birkin le Jeu 19 Aoû - 11:20, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
    Officier en second de la cellule USS de Darkness Falls

Benjamin MornantQuoi!!!
Darkness Falls est hanté par

Benjamin Mornant

▐ Mess'ges. :
109

{ & You'
▐ $ [Vos points]:
La nuit kirghize Left_bar_bleue20/20La nuit kirghize Empty_bar_bleue  (20/20)
▐ Ego-Centré:

La nuit kirghize _
MessageSujet: Re: La nuit kirghize La nuit kirghize Icon_minitimeDim 25 Juil - 8:57

"En arrière… C’est bon ! Vas-y doucement…"

L’Américain au casque de chantier guidait avec de grands gestes des bras le conducteur du chariot élévateur afin que les bras à pistons hydrauliques de sa machine puissent minutieusement poser le caisson expérimental dans le sillage de deux rails métalliques. Le regard de Raven se plissa lorsqu’il remarqua un groupe de scientifiques pénétrer dans l’une des tentes qui se trouvait aux abords immédiats de l’enclos. Il avait pourtant formellement interdit à Levy de laisser son personnel traîner dans les environs immédiats de l’enceinte bétonnée durant les transferts de spécimens… Moins de monde était présent sur zone si l’une de ces sales bêtes parvenait à s’échapper, mieux il s’en porterait et pourrait gérer la situation d’autant plus facilement. Secouant légèrement la tête d’un air méprisant, il se désintéressa du groupe de pies bavardes, qui jetaient des regards extasiés sur les écrans d’ordinateurs retranscrivant les fonctions vitales de l’ABO, et se concentra de nouveau sur la délicate opération de déchargement. Natalya, les doigts enserrant fermement son HK MP5, eut un léger haussement d’épaule lorsqu’elle vit une équipe d’employés russes et kirghizes s’approcher prudemment du container métallique, qui reposait désormais à même le sol bitumé.

"Mmmh… J’ai l’impression qu’il l’a posé un peu loin cette fois-ci…
- Ouais… Il va falloir des hommes supplémentaires pour pousser le caisson. Demande à ces types de renforcer l’équipe de chargement…"

Lui répondit le jeune homme, dont les veines des muscles tendus de ses avant-bras gonflant par intermittences trahissaient le fait que, en dépit de son faciès neutre, tous ses sens étaient en alerte alors que la phase la plus délicate du transfert débutait… Owl traduisait interpelait trois hommes en russe pour leur ordonner de rejoindre sur la plate-forme de ciment les employés qui se plaçaient de part et d’autres du caisson lorsqu’un grondement sourd se fit entendre. Les manutentionnaires s’écartèrent brusquement, certains retombant sur leurs arrière-trains, d’autres lâchant un petit cri de surprise. L’Ukrainienne intervint de nouveau, leur expliquant, dans leur langue natale, de se placer à l’arrière afin de pouvoir solidariser le container avec le sas d’entrée de l’enclos sans craindre d’agiter l’ABO. Raven soupira silencieusement avant de faire signe aux membres de l’équipe de sécurité, nom pompeux s’il en était à la vue de cette poignée d’analphabètes en bleu de travail équipés de fusils électriques, de se poster en cercle de sûreté. Un roulis soyeux accompagna le mouvement du caisson jusqu’à l’entrée du sas, les lumières rouges encadrant l’entrée de l’enclos virant au vert lorsque les deux ensembles furent solidarisés.

"Bien. Equipe de chargement, évacuez la plate-forme… Artwood, à toi de jouer."

Articula calmement Benjamin à l’attention de la robuste employée américaine qui lui répondit par un hochement de tête avant de se diriger d’un pas tranquille vers la petite échelle métallique fixée sur le grand bloc d’acier. Unique silhouette humaine se détachant à la lueur des deux projecteurs orientés vers l’entrée de l’enclos, la trentenaire au physique de camionneur procédait, de façon flegmatique, au déverrouillage des différentes sécurités électroniques… Le souffle sourd de l’abomination contenu dans le container était parfaitement mais Artwood semblait n’en avoir cure, laissant l’USS présumer que la forte femme en tenue de manutentionnaire ne devait pas en être à sa première expérience dans le domaine. Relevant un petit capot de protection, elle adressa un regard au paramilitaire qui acquiesça lentement.

"Artwood, ouvre la première porte…"

La main de l’employée s’abattit sur le poussoir qui commandait l’ouverture du container, déclenchant la lente élévation du panneau mitoyen de l’enceinte, encore close, dans laquelle étaient stockées le reste des ABO. L’Américaine allait procéder à l’ouverture du sas de l’enclos lorsque, prenant soudainement conscience que son environnement immédiat changeait, la masse sombre contenue dans le caisson se jeta brutalement contre ce dernier. La puissance du choc désolidarisa le container de l’enceinte bétonnée, faisant par là-même chuter Artwood avec un gémissement douloureux sur le sol de ciment. Tout bascula soudainement…

La nuit kirghize Bannpnj8sd9
Revenir en haut Aller en bas
Invité
AnonymousQuoi!!!
Darkness Falls est hanté par

Invité


La nuit kirghize _
MessageSujet: Re: La nuit kirghize La nuit kirghize Icon_minitimeMer 18 Aoû - 23:44

« C’est une véritable petite merveille de la science moderne, pas vrai ? »

Cette voix emplie d’une admiration non feinte l’arracha bien malgré elle aux pensées funestes qui l’envahissaient. Sherry cessa de dévisager l’homme à la casquette-tête-de-mort pour accorder sa pleine attention à Tom, qui, le sourire aux lèvres, contemplait un écran d’ordinateur particulièrement surchargé et complexe. Elle jaugea rapidement du regard les courbes qui se dessinaient sous ses yeux, sans vraiment en comprendre réellement le concept, avant d’abonder en son sens sans toutefois grande conviction.

« Oui, tu as raison. C’est… incroyable. »

Ce semblant d’animal commençait à l’intriguer et à titiller son imagination. Pourquoi en étaient-ils tous si fiers ? Umbrella possédait déjà de remarquables tueurs ; les Ma-122, baptisés à juste titre « les chasseurs » - « les hunters » - qui étaient incontestablement des armes démesurément puissantes, d’une férocité sans égale, dotées de longues griffes capables de décapiter un cou humain sans le moindre mal. Voilà des BOW qui forçaient son respect et son admiration envers le Parapluie, et elle les estimait un peu plus depuis qu’elle avait appris que nul autre que son père était à l’origine des travaux qui leur donnèrent vie par la suite. Information qui ne l’avait pas surpris plus que cela, en fin de compte. Son père était un véritable génie, et il n’y avait rien d’étonnant à ce qu’il mette au point les plus merveilleuses des créatures. La Compagnie avait également donné le jour à de formidables tyrans, dont le surprenant Némésis, qu’elle n’avait jamais aperçu mais dont on lui avait fait d’admirables éloges. Pour être franche, elle ignorait quelle nouvelle abomination pourrait venir détrôner celles déjà existantes, et pour tout avouer, rien que le fait de l’imaginer l’effrayait. Personne ne pouvait prévoir de quoi était capable Umbrella. Mais ce qui était certain, c’est que ça ne pouvait être que du pire.

C’est à ce moment précis de ses réflexions qu’un bruit sourd se répercuta en écho dans la base désertée. Elle jeta un rapide coup d’œil par-dessus les écrans de contrôle pour constater que le caisson qu'elle étudiait quelques minutes auparavant venait d’être déposé à terre, prêt à déverser son « contenu » dans l’enclos. Ce qui n’était visiblement pas pour plaire aux « têtes pensantes » du groupe, qui s’ingéniait à faire des signes aux employés en bleus de travail pour leur expliquer comment procéder et à leur baragouiner des ordres en russe. Décidemment, Umbrella était un paradoxe en soi ; la Compagnie employait des scientifiques tous plus brillants les uns que les autres, mais fermait totalement les yeux sur l’incompétence de leur main d’œuvre. Elle observa un peu plus attentivement les deux soldats qui donnaient des directives. Cet homme et sa casquette à l’insigne troublante… Il fallait qu’elle lui parle, coûte que coûte. Sherry ne savait pas comment elle pourrait l’approcher, ni même ce qu’elle pourrait bien lui dire. A vrai dire, elle ignorait jusqu’aux raisons qui la poussaient à aborder ce parfait inconnu. Mais quelque chose en elle lui assurait qu’elle devait tenter de lui soutirer des informations. Elle continua à examiner chacun de ses faits et gestes pendant quelques temps encore, jusqu’à ce qu’un imprévu l’extirpe de cette inspection improvisée. Un choc brutal résonna avec plus d’ampleur que le précédent, très vite accompagné par les gémissements d’une femme. Dans un bel ensemble, les scientifiques sursautèrent et s’enquirent aussitôt de la situation. Le container s’était désolidarisé du sas de l’enclos, certainement sous la force de l’impact du corps d’un ABO très en colère contre une paroi du caisson. L’animal ferait très bientôt son apparition, abrégeant ainsi plus tôt qu’elle ne l’aurait cru ses questions à son égard. La jeune Birkin se mit en position défensive, amenant tout son poids en avant, sur la plante de ses pieds, ainsi prête à se battre ou à fuir, option davantage envisageable. Elle s’attendait au pire lorsqu’elle aperçut la créature qui ressemblait trait pour trait à... un loup ? Certes, un loup de grosse taille mais un loup tout de même. C’était donc cela leur « arme fatale » ? Leur nouveau projet si fantastique ? Le retour du grand méchant loup, prêt à dévorer de vilains enfants ? Elle esquissa presque un sourire devant cette imposture, cet animal qui ne méritait pas son titre de "monstrueuse bestiole".Des cris montèrent alors crescendo, brisant le silence oppressant qui s’était installé insidieusement.

Babines retroussées sur de grandes dents, l’air féroce, le « loup » se dirigea droit sur le groupe de scientifique parmi lequel elle se trouvait. Il bondit et les renversa comme de vulgaires quilles dans un jeu de bowling. Sherry se sentit bien malgré elle chuter en arrière, s’écroulant sur le dos, entrainée par les autres dans leur dégringolade collective. Le BOW se jeta alors violemment à la gorge de son voisin d’infortune, l’égorgeant d’une seule et simple morsure. Sherry se retrouva aspergée au visage par un liquide chaud qu’elle devina être du sang. Délaissant le cadavre qui ne l’amusait plus, la bête féroce la choisit alors comme proie. Le « loup » banda ses muscles et bondit une nouvelle fois dans sa direction, prêt à lui arracher la jugulaire. Instinctivement, sans réfléchir aux conséquences de son acte, Sherry plia les jambes et au moment où la créature se jetait sur elle, elle les déplia de toutes ses forces et envoya bouler l’abomination quelques mètres plus loin, en poussant un grognement aussi primitif que cette "merveille de la science moderne", surprise par son poids. Lorsqu’elle se releva, le « loup » était déjà prêt à réengager le combat. On ne pouvait pas nier le fait que cette ABO était rapide, peut-être plus que toutes les autres. Sherry hésita : fuir ou combattre ? Si elle lui tournait le dos, cette satanée bestiole la réduirait en charpie. Dès lors, elle n’avait pas le choix. Elle lui asséna un coup de pied sauté en pleine mâchoire, ce qui ne ralentit guère le « loup », mais ce qui eut pour effet de le dissuader de continuer de s'en prendre à elle. La bête, insatiable, passa alors ses nerfs sur la femme au physique de catcheuse qui, hébétée, se trouvait encore au sol. Erreur cruciale de sa part. Les scientifiques et les ouvriers présents hurlaient à plein poumon et cherchaient à s’enfuir, courant dans tous les sens, créant une incroyable pagaille.


Revenir en haut Aller en bas
    Officier en second de la cellule USS de Darkness Falls

Benjamin MornantQuoi!!!
Darkness Falls est hanté par

Benjamin Mornant

▐ Mess'ges. :
109

{ & You'
▐ $ [Vos points]:
La nuit kirghize Left_bar_bleue20/20La nuit kirghize Empty_bar_bleue  (20/20)
▐ Ego-Centré:

La nuit kirghize _
MessageSujet: Re: La nuit kirghize La nuit kirghize Icon_minitimeSam 11 Sep - 23:19

"Bloquez l’ouverture !!! Ne la laissez pas sortir !" Eut tout juste le temps de crier Benjamin à l'intention des membres de l'équipe dite de "sécurité" avant de réaliser qu’il était trop tard…
"Nat’ ! Dégage-moi ces abrutis de là !"

L’Ukrainienne acquiesça tout en reculant en direction du groupes de chercheurs, certains commençant déjà à gémir d’inquiétude alors que d’autres restaient simplement pétrifiés… Par peur ou par fascination ? Allez savoir ce qui pouvait bien se tramer dans ces esprits dérangés. L’ABO, en apparence un gros loup au pelage sombre, hirsute, et aux yeux rouges, s’extirpa, grondant de rage, en un clin d’œil de son caisson de conditionnement. Quelques cathéters semblaient encore profondément enfouis dans son épiderme, à en juger par les fins tubes de plastiques translucides qui pendaient mollement de son corps et répandaient par petites gouttes un mélange visqueux de fluides nutritifs et de sang sur l’aire cimentée. Campée sur ses pattes aux muscles puissants, la bête ramena finalement sa tête en arrière avant de pousser un long hurlement… Auquel répondirent aussitôt en écho une dizaine de ses semblables à l’intérieur de l’enclos bétonné. Le paramilitaire mit immédiatement la créature en joue mais cette dernière, comme douée d’un sixième sens aiguisé, tressaillit et le darda de ses prunelles au fond desquelles brillait une lueur de cruelle intelligence. Devinant sans aucun doute la menace que représentait l’arme à feu, elle plongea au cœur de la marée humaine désordonnée et paniquée qui courait en tout sens.

"Et merde... Dégage connard !"

Articula froidement Benjamin entre ses dents tout en envoyant valser un jeune employé slave, qui l’empêchait de voir sa cible, d’un coup de crosse de son arme automatique sous le menton. Ramenant dans un mouvement fluide le MP5 en une position de tir, il aligna minutieusement le loup qui semblait vouloir rejoindre un groupe de scientifiques par grands bonds successifs. Le jeune homme n’aurait pas le droit à l’erreur cette fois-ci… D’ailleurs, à bien y réfléchir, y avait-il eu déjà droit depuis qu’il avait intégré les rangs du Service de Sécurité ? "Fini de jouer saloperie", songea sombrement l’USS lorsque son index ganté pressa la queue de détente et qu’il sentit le recul répété de l’arme dans le creux de son bras. Les projectiles de neuf millimètres s’écrasèrent indistinctement sur l’ABO en de multiples gerbes sanglantes et sur quelques moniteurs informatiques de son environnement immédiat. Ne ressentant apparemment pas plus que cela la douleur tant occasionnée par les balles que par les éclats aiguisés des écrans explosés, le loup se jeta à la gorge d’un des scientifiques. Un geyser de sang cramoisi et les débattements du malheureux perdant de leur vigueur furent tout autant de signe d'une mise à mort rapide alors que, déjà, la créature relevait sa large tête en direction d'une généticienne blonde... Sa prochaine victime sans aucun doute…

"Qu’est-ce que vous foutez ! Nat’ ! La bl…"

Ses mots s’éteignirent lorsque le loup se jeta sur la laborantine qui, contre toute attente, l’expédia plusieurs mètres en arrière d’un gracieux mouvement de jambe. Owl profita de cette occasion inespérée pour ouvrir le feu mais la bête, pas le moins du monde sonnée et loin de s’avouer vaincue, s’élança de nouveau en direction de sa récalcitrante proie aux cheveux d’or… Pour rencontrer cette fois ci le pieds de la jeune femme qui s’écrasa contre son museau dans un sinistre craquement et l’envoya s’écraser sur le côté. L’espace d’une fraction de seconde, les yeux de Raven s’arrondirent de surprise devant ce spectacle stupéfiant, le grondement frustré de l’ABO qui se relevait le ramenant aussitôt à la réalité. Passablement désorientée, celle-ci recula prudemment, les muscles de tout son corps bandés à l’extrême, devant les deux USS en treillis noir qui s’approchait d’elle d’un pas lent.

"Allez mon joli ! Cou-couche panier !"

Murmura Natalya, un sourire nerveux au visage, alors que le loup reculait en les dardant l’un et l’autre, son instinct semblant lui conseiller de retourner dans son antre. La partie semblait gagnée et le bilan humain s’annonçait beaucoup moins lourd que prévu lorsque dans un ultime baroud d’honneur, la vicieuse créature referma ses mâchoires sur la jambe d’Artwood qui gisait à proximité. La femme hurla et tenta tant bien que mal de s’agripper à quelque chose, mais ses ongles ne rencontrèrent que le bitume rendu poisseux par le mélange de sang et de fluides de diverses natures répandu par l’ABO. Mû par il ne savait quel réflexe stupide, Raven se jeta en avant pour rattraper le bras de la robuste manutentionnaire, l’empêchant ainsi de disparaître définitivement dans les ténèbres du caisson. La tâche n’était pas aisée ! L’Américaine, avec son physique de catcheuse, devait faire plus que son propre poids, et l’autre saloperie tirait avec rage du fond de sa cage. Seul le Progénitor coulant dans ses veines donna à l’USS la force de maintenir la malheureuse en partie hors du container. Owl, ramenant son MP5 dans son dos, gravit à toute vitesse la petite échelle de barreaux soudés au bloc et abattit sa main sur le poussoir de fermeture. Le sas glissa vers le bas, mais son gabarit de sécurité vira au rouge et il s’immobilisa en rencontrant le corps d’Artwood.

"On n’a pas l’choix !" cria Natalya. "Je ne peux pas refermer le sas !
- Comment ?" grimaça Benjamin sous l’effort de sa lutte de force contre l’ABO.
"Elle bloque la fermeture du sas !
- Alors abattez-le !"

Grinça le paramilitaire entre ses dents. La pauvre femme hurlait à plein poumon, s’accrochant avec l’énergie du désespoir au treillis de Raven, ce dernier réitérant de nouveau son ordre, aussitôt traduit par Natalya lorsqu’une voix féminine, employant un ton se voulant sans répliques, se fit entendre :

"Non !" Levy se tenait sur une passerelle surplombant l’enceinte de stockage des ABO, les bourrasques de vent faisant claquer sa blouse immaculée et virevolter ses mèches brunes :
"Lieutenant Magariev ! Refermez ce sas !"
Owl releva la tête vers la scientifique, hésitante… Le regard de la scientifique, derrière ses petites lunettes carrées cerclées d’un fin métal noir, se fit plus autoritaire :
"Ce spécimen a davantage d’importance que la vie de cette femme ! Lieutenant, refermez ce sas !
- Et merde !" Jura Nathalya entre ses dents en faisant disjoncter la commande de sécurité.

Le sas s’abaissa de nouveau au moment même où, dans une dernière et violente ruade, l’ABO parvint à faire lâcher prise à Artwood qui disparu dans les ténèbres du caisson.

La nuit kirghize Bannpnj8sd9

La nuit kirghize Bannpnj21


Revenir en haut Aller en bas

Quoi!!!
Darkness Falls est hanté par

Contenu sponsorisé


La nuit kirghize _
MessageSujet: Re: La nuit kirghize La nuit kirghize Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas

La nuit kirghize

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
« Darkness Falls '  :: .::Archives::.-
Sauter vers:
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser