It's my aeroplane ::. | ft Rus' |

.:: Tonton Kilik ::.

Looking in my own eyes

"Put***, mais on à le temps de se fabriquer des dizaines de sushis avec ces put*** d'feux"

Non, vous ne rêvez pas. C'est bel et bien Kilik au volant de cette voiture noire aux aspects officiels. Et c'est toujours Kilik qui râle, laissant transparaître une certaine nervosité dans son ton. Mais il vous expliquera àa mieux que moi.

Lassé par cette attente trop longue, je pressais vivement la pédale d'accélérateur. J'avais un rendez-vous qui n'avait rien de personnel, bien au contraire. Je devais aller réceptionner un nouvel agent à l'aéroport. J'étais toujours un peu nerveux lors de ces occasions. De plus, ma dernière expérience s'étant plutôt mal agencé, je l'étais d'autant plus aujourd'hui.
Ayana Becker. C'était le nom du dernier agent dont j'avais assuré l'arrivée. Sauf que rien ne s'était passé comme prévu. Elle ne savait rien de la situation actuelle de Darkness Falls et ses patrons n'avaient visiblement souhaité qu'une chose : s'en débarrasser. Depuis .. Je ne l'avais quasiment plus revu.

J'espérais au plus profond de moi même que cette fois, ce ne serait pas le même bilan. J'espérais que tout se passe bien, qu'elle sache pourquoi elle est là et qu'elle ne déserte pas. Ceci dit, cela assurerait une vie sauve, mais d'un autre côté du côté des STARS, ça devenait difficile également. Nous avions quelques agents qui disparaissaient, mais il était rare qu'ils soient remplacés.
Et c'est aussi pour ça que je n'aimais pas rencontré de nouveaux collègues. Car c'était à coup sûr de nouvelles personnes enfouies dans un danger permanent, de nouvelles personnes à qui chacun de nous pouvait s'attacher. A ses risques et péril.

Enfin bref. Je vous ai assez parlé de mes états d'âme. De toute manière j'arrivais à l'aéroport. Quelques minutes plus tard, j'étais dans l'enceinte de celui-ci, attendant patiemment l'annonce du vol qui me concernait. Je regardais une dernière fois le papier, pour m'assurer de toutes les formalités. C'était une demoiselle répondant au nom de Rusalka Bosknovitch. En espérant qu'elle me comprenne. Dans le pire des cas, je parlais un peu russe, mais rien de bien transcendant. Enfin, c'était une jolie femme.

Waarf. En fait c'était super stressant. Mais plus le temps de réfléchir. Les occupants du vol s'avançaient dans ma direction.

Merde .. j'ai pas de pancarte. Ca aurait pu être marrant.
Allô la Terre, c'est pas un rencard, juste une formalité professionnelle.

SILENCE

Cela faisait maintenant quelques temps que j’étais arrivée aux Etats-Unis. Il y a peut être de cela cinq ans voir plus, mais souvenir son trop flou pour que je puisse m’en souvenir correctement. J’étais présente lors des événements de Raccoon City, et je faisais partie des survivantes de cette catastrophe. J’étais en vie… Mais pas mon jumeau… J’avais perdue une partie de mon âme, ce jour là… C’était un grand vide dans ma vie que je n’avais jamais réussie à combler.

Lorsque j’étais à Raccoon City, je faisais partie de la police départementale… Je passais beaucoup plus de temps derrière un écran d’ordinateur à rédiger des rapports, des plaintes, etc. Si j’étais dans une autre ville, je me serais très ennuyée et j’aurais fait en sorte de pouvoir changer ou de boulot ou de poste. Mais cette ville était particulière… Il y avait beaucoup de plaintes qui été similaires à propos d’une attitude agressive venant d’une majorité des personnes de la ville. Très peu de temps après l’infection s’étendait sur toute la ville et il n’y avait plus qu’une chose à faire, fuir, avant qu’il ne soit trop tard. C’est ainsi que j’avais fait la connaissance de Jill Valentine. Après cela j’étais repartie en Russie, il n’y avait plus rien qui ne me retenait aux Etats-Unis. Je n’avais plus aucune perspective d’avenir ici. En avais-je plus chez moi ? Je n’en n’étais pas certaine mais j’avais besoin de tourner une autre page de ma vie.

En Russie, je suis rentrée dans l’armée de l’air. Je n’avais que très peu de base en la matière mais par chance j’apprenais très vite. J’ai appris à piloter des hélicoptères – les avions n’étant pas inclus dans ma formation – et à tirer. J’étais un bon élément mais trop turbulente pour obéir au doigt et à l’œil.

Une année plus tard, quelqu’un m’envoya des informations sur les événements de Raccoon City. Avec cette phrase : « L’histoire est sur le point de se répéter. » et le nom d’une ville Darkness Falls. C’était le moment de revenir dans mon autre chez moi.

Même si l’armée avait eu du mal avec moi, ils avaient été obligés de reconnaitre certains de mes talents et c’est ainsi que j’ai pu réussir – avec l’aide de Jill – à entrer dans les S.T.A.R.S. Je savais à quoi m’attendre et c’était un avantage non négligeable.

Les autres membres étaient dorénavant au courant de mon arrivé et quelqu’un était censé venir me chercher à l’aéroport. En ayant mon iPod dans les oreilles, le temps semblait passer un peu plus vite malgré mon impatience. Je voulais me mettre au travail le plus vite possible et chaque minute perdue dans cette avion pouvait jouer avec des vies. Plus vite. Plus vite, bon sang !

Après avoir enfin mis le pied à terre, je me suis dirigée vers la sortie d’un pas décidé en cherchant du regard la personne qui devait attendre. Aurait-il un papier avec mon nom marqué dessus ? Serait-il seulement prononcer mon prénom sans faire une faute ? Au fond, je m’en fichais complètement…

Hummm ... Pas de pancarte mais un homme en uniforme que tout le monde regardait du coin de l’œil se demandant sans doute ce qu’il faisait dans ces locaux. M’approchant de lui, je m’arrêtais devant lui, il était bien grand par rapport a mon mètre cinquante cinq mais bon… Mon accent russe prenant toujours le dessus quand je parlais, je me suis présentée.

- Rusalka Boskonovitch… Enchantée, Mr… ?

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Looking in my own eyes

J'observais cette nouvelle arrivée comme quelque chose de plutôt désastreux. Le mot est peut être un peu fort, mais je considérais ces gens comme de nouvelles cibles potentielles pour Umbrella, de nouveaux contaminés en perspective. Pessimiste vous trouvez? Réaliste je dirai.

Un soupir. Je devais me concentrer sur la tâche qui m'avait été confié. Accueillir notre nouvelle collègue comme il se doit. D'ailleurs, une jeune femme s'avançait vers moi. Elle était assez petite, et ça serait vous mentir que je n'en fus pas surpris, mais je trouvais que cela lui concéder un charme fou. J'étais aussi impatient d'entendre sa voix qui serait sans doute marquée par un accent. J'adorais les accents chez les femmes. Ca avait même tendance à me faire craquer. Paradoxalement, je n'aimais pas du tout chez les hommes car je trouvais que ca leur donnait un air superficiel. Mais qu'importe .. Elle était là devant moi, le moment tant attendu était arrivé.

"Rusalka Boskonovitch… Enchantée, Mr… ?"

- Ichiro. Kilik Ichiro. Enchanté moi aussi.

Je lui adressais un doux sourire et tendait la main dans un geste qui me paraissait trop officiel. Il ne manquait plus que le "bienvenue chez les STARS" pour faire un remake de série policière.

- Je peux peut être vous faire la bise? Nous sommes de futur collègues après tout, non?

Ne voulant pas me faire trop entreprenant j'attendais qu'elle entame le geste, si bise il y avait. Après une hésitation j'attrapais ses bagages et l'invitait à sortir pour rejoindre ma voiture. Après avoir pris place dans la belle audi de service, je regardais la demoiselle.

- Voudriez vous que je vous conduise à un endroit particulier avant de vous mener au commissariat demoiselle Boskonovitch?

J'avais un ton détendu et un peu exagéré afin d'essayer de briser la glace. J'espérais avoir correctement prononcé son nom. Je la regardais avec une moue un rien gêné.

- Je l'ai bien prononcé au moins?

& je m'apprêtais à entendre une réplique du genre "C'est la pire prononciation que j'ai jamais entendu". En espérant qu'elle ne se vexerait pas.

SILENCE

Je ne m’attendais à trouver un homme pour venir à ma rencontre mais pourquoi pas après tout, ils devaient constituer le sexe majoritaire des S.T.A.R.S qu’on pourrait presque croire que c’est un immense honneur qui est fait aux femmes qui rentrent dans cette équipe. Brreu… J’espère que ce n’est pas la mentalité, sinon elle risque d’être très vite changer. Dans une période post-apocalyptique ça serait plutôt mal vue. Une personne qui sait tirer a plus de chance de survivre qu’une personne qui ne connait rien aux bases de l’auto-défense. Il arrive même un moment ou les hommes et les femmes n’existent plus. Il ne reste que l’être humain… Pas le temps d’être macho quand votre vie est en jeu. Quoiqu’il y ait encore des personnes qui en serait capable.

Mon nouveau collègue avait surement des origines asiatiques en vue de ses yeux légèrement bridés. Je compris alors que mon cas n’était pas une exception, il n’y avait pas que des américains dans les S.T.A.R.S, c’est une nouvelle qui me rassura car je n’aime pas faire le chien dans un jeu de quille. Le serrant la main, je me suis rapprochée de lui afin de lui faire la bise, après tout il n’avait pas tort, j’allais le voir tous les jours.

- Alors dis-moi « tu », je n’aime pas faire la bise à des gens qui me vouvoies.

Le suivant vers l’extérieur, je pus voir que le temps n’était pas au beau fixe et que la nuit commençait à tomber. Mettant ma capuche sur la tête, je levais les yeux vers le ciel. Il ne faudrait plus beaucoup de temps avec un bel orage éclate. Ca me rappelait beaucoup la première fois où je suis arrivée à Raccoon City et mon cœur se serra au rappel de ce souvenir. Prenant place dans la voiture à côté de Kilik, je finis enlever le tissu protégeant ma tête avant remettre grossièrement mes cheveux en places. Le voyage avait été long. C’est en le regardant qu’un sourire apparu sur mon visage, très vite effacé par le rappel de ma présence ici.

- Ca dépend… Est-ce que l’armurerie du commissariat est assez riche ?

Je n’avais rien pu apporter avec moi, les compagnies de vol n’acceptaient pas les armes à feu dans les appareils. Ce qui été normal quand on voit ce qui c’est passé le 11 septembre 2001. Pourtant, je ne pouvais pas rester vulnérable de la sorte dans une telle ville. Je tenais encore trop à ma vie pour la perdre bêtement.

Finalement le moteur démarra pour la destination que nous avions choisie. Il avait une façon très particulière de prononcer mon nom, moi qui croyais avoir tout entendu, j’avais tort. Lui souriant, je finis par gentiment lâcher.

- Tu as encore un peu de travail à faire… Mais sinon appelle-moi Sally.

Je préférais simplifier le nom qu’on m’avait donné a ma naissance plutôt qu’on le massacre. C’était un bon compromis. Au bout de quelques minutes de silences un peu gênant, je finis par prendre la parole sur le sujet le plus délicat actuellement. La raison de ma présence ici.

- Comment se déroule les choses actuellement ? C’est aussi catastrophique que Raccoon City ?

Oui, c’était une façon un peu direct de lui dire que je savais pourquoi je me trouvais là. On ne m’avait pas envoyée ici comme un bébé qui ne connait rien à la vie. J’espérais que non.

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"Ca dépend… Est-ce que l’armurerie du commissariat est assez riche ?"

- On est plutôt bien approvisionner à ce niveau là, donc pas d'inquiétude. De toute façon, on va te fournir des armes.

A ces mots je démarrai la voiture et allumai les feux. Ce n'est qu'à cet instant que je remarquais que la journée était déjà bien avancée et que la nuit ne tarderait pas, le ciel étant déjà assombri. Un regard furtif à ma montre. J'avais presque deux heures devant moi. Ca me laissait du temps, s'il n'y avait pas d'embouteillages sur la route.

"Tu as encore un peu de travail à faire… Mais sinon appelle-moi Sally."

Je riais à ses mots. Elle avait une jolie manière de me dire que je parlais le russe comme un traducteur internet. Mais je ne me froissais pas. Les cours de russe, c'était très loin maintenant.

- Je prend note. Mais dis moi .. tu es certaine de vouloir passer au commissariat? Parce que ça va bientôt être l'heure de l'équipe de nuit. Ca me dérange pas te d'emmener, au contraire, mais je suppose que tu es convoquée demain matin non? Il vaudrait peut être mieux que tu prennes le temps de te reposer.

Ceci dit, ce n'était qu'un pur conseil, histoire qu'elle soit dans les meilleures conditions demain, car elle serait sans tarder plongée dans le bain. Mais ça, je supposais qu'elle s'y attendait. D'ailleurs ..

" Comment se déroule les choses actuellement ? C’est aussi catastrophique que Raccoon City ?"

Je restais un instant silencieux, concentré sur la route, avant de lui répondre. Je fus agréablement surpris qu'elle sache où elle avait mis les pieds. Je n'avais pas besoin de prendre le temps d'expliquer, de me perdre en palabre pour qu'on me prenne au final pour un timbré..

- Pour être franc, on en est pas loin je pense. On arrive à contenir la menace et les fuites, mais leurs actions sont de plus en plus nombreuses. Enfin, ton arrivée sera la bienvenue. Je pense que tu seras direct plongée dans le feu de l'action.

Je réalisais que mes paroles n'étaient pas des plus enjouées. Mais c'était un tableau assez conforme de la réalité. Nous arrivions maintenant au commissariat.

- Alors, tu viens faire un tour de reconnaissance ou tu veux que je te conduise au logement qui t'a été attribué?

Je lui adressais un sourire. Elle semblait sympathique et j'espérais que plus tard, nous nous entendrions bien.

SILENCE

Ce qu’il me révéla me laissa perplexe… Pour le moment, ils s’en sortaient. Mais pour combien de temps encore. Actuellement il ne devait y avoir que des petits infectés par le virus-T mais si jamais Umbrella se mettait à développer un nouveau virus, quelles seraient les conséquences de ce dernier. Je me doutais qu’ils ne s’arrêteraient pas en si bon chemin, mais quel était leur but au final ? Détruire le monde pour y régner. Que ferait-il une fois que le monde deviendrait un enfer… ? Ils pensent pouvoir contrôler la situation, je n’y crois pas une seconde. La situation dégénère de jours en jours, pas besoin d’être visionnaire pour comprendre ça. Un soupir de désapprobation passa à travers mes lèvres sans que j’aie l’occasion de le retenir. Il n’y avait rien à rajouter actuellement.

Nous avions abordé un sujet tellement lourd que aucun de nous n’osa prononcer un autre mot pendant le reste du trajet jusqu’au commissariat. Je m’en voulais d’être la cause d’un tel blanc entre mon nouveau collègue mais je voulais savoir dès à présent ce à quoi il fallait que je m’attente. Si je pouvais dormir sur mes deux oreilles, ou que je fasse attention derrière chaque porte, sans être sur d’être à l’abri quelques parts. Comme peut-on dormir dans de telles conditions ?

Lorsque nous arrivions devant le commissariat, je trouvais le quartier bien calme malgré la pluie battante. Il n’y avait qu’une seule voiture de police garait sur le parking et personne dans la rue, pas une personne, pas une voiture… Même pas un chien. Remettant ma capuche sur ma tête, je sortis de la voiture en prenant bien soin de regarder autour de moi, quitte à être un peu plus trempée à l’arrivée.

La nuit était belle et bien présente actuellement… On ne voyait que les zones éclairaient par des lampadaires. Pour une ville aussi grande, je m’attendais à beaucoup plus de circulation, même a la nuit tombée. Mais le seul son qu’on pouvait entendre actuellement mise à part celui de la pluie, était celui d’une alarme de voiture qui criait au vol.

Je devais avouer que je n’avais pas été très polie envers mon camarade depuis que le moteur de la voiture c’était arrêté. Les mots qu’il avait prononcés n’avaient pas dépassé le stade de mes oreilles. Mon esprit c’était totalement enfermé dans un monde parallèle, cherchant un moindre danger se cachant dans l’ombre. Instinctivement, mes jambes ont commencés à avancer vers le premier lampadaire sans que je m’en rende compte. Tout ce que je pus voir, c’est une silhouette plutôt charnue se diriger lentement dans ma direction. Beaucoup trop lentement à mon gout. La pluie étant battante, il n’y avait pas la moindre occasion d’entendre des bruits plus bas.

C’est à ce moment là que la radio de la voiture se mit en marche. Une autre voiture essayait de prendre contact avec ses collègues, me faisant tourner la tête vers elle.

« Ici la patrouille 251 ! C’est la*brzzzzz* catastrophe, ici ! Les infectés *brzzzzz* quarantaine… *brzzz* Envoyez nous des renforts, im*brzzzzz* »

La radio fut brouillée par tellement d’appel en même temps qu’il en devenait incompréhensible d’essayer de comprendre quelques choses. Mon regarde se porta un instant sur mon collègue avant d’entendre un chant qui m’était affreusement commun. Je fis un saut vers la voiture avant quand je sentis quelques choses m’attraper la veste. La silhouette était à présent devant moi, les bras en avant, la bave sur les lèvres ne demandant qu’une chose. De la chair fraiche…

A partir de cet instant là, je ne pouvais plus rien contrôler. Mon corps a agi comme s’il savait d’un système d’auto-défense pour sa survie. Donnant un violent coup de pieds dans les jambes de mon agresseur, je le fis tomber au sol avant de donner un brusque et puissant coup de pied dans la tête de ce dernier comme si j’avais affaire à un ballon de foot ball. Il ne fallut pas longtemps avant que le sang ne gicle sur le sol, couvrant le bitume d’une couleur rougeâtre des plus écœurantes.

Cependant il n’était pas seul, des dizaines de ses amis commencèrent à arriver des sombres ruelles qui jonchaient l’avenue. Jetant un coup d’œil rapide à mon collègue, la première phrase qui me vint à l’esprit fut :

- Il me faut des armes…

C’était une question de survie.